Thứ Bảy, 25 tháng 4, 2015

Quạ, rùa, linh dương và chuột

Quạ, rùa, linh dương và chuột - Le Corbeau, la Gazelle, la Tortue, et le Rat

Je vous gardais un Temple dans mes vers: 
Il n'eût fini qu'avecque l'Univers. 
Déjà ma main en fondait la durée 
Sur ce bel Art qu'ont les Dieux inventé, 
Et sur le nom de la Divinité 
Que dans ce Temple on aurait adorée. 
Sur le portail j'aurais ces mots écrits 
PALAIS SACRE DE LA DEESSE IRIS; 
Non celle-là qu'a Junon à ses gages; 
Car Junon même et le Maître des Dieux 
Serviraient l'autre, et seraient glorieux 
Du seul honneur de porter ses messages. 
L'Apothéose à la voûte eût paru; 
Là, tout l'Olympe en pompe eût été vu 
Plaçant Iris sous un Dais de lumière. 
Les murs auraient amplement contenu 
Toute sa vie, agréable matière, 
Mais peu féconde en ces événements 
Qui des Etats font les renversements. 
Au fond du Temple eût été son image, 
Avec ses traits, son souris, ses appas, 
Son art de plaire et de n'y penser pas, 
Ses agréments à qui tout rend hommage. 
J'aurais fait voir à ses pieds des mortels 
Et des Héros, des demi-Dieux encore, 
Même des Dieux ; ce que le Monde adore 
Vient quelquefois parfumer ses Autels. 
J'eusse en ses yeux fait briller de son âme 
Tous les trésors, quoique imparfaitement: 
Car ce coeur vif et tendre infiniment, 
Pour ses amis et non point autrement, 
Car cet esprit, qui, né du Firmament, 
A beauté d'homme avec grâces de femme, 
Ne se peut pas, comme on veut, exprimer. 
O vous, Iris, qui savez tout charmer, 
Qui savez plaire en un degré suprême, 
Vous que l'on aime à l'égal de soi-même 
(Ceci soit dit sans nul soupçon d'amour; 
Car c'est un mot banni de votre Cour; 
Laissons-le donc), agréez que ma Muse 
Achève un jour cette ébauche confuse. 
J'en ai placé l'idée et le projet, 
Pour plus de grâce, au devant d'un sujet 
Où l'amitié donne de telles marques, 
Et d'un tel prix, que leur simple récit 
Peut quelque temps amuser votre esprit. 
Non que ceci se passe entre Monarques: 
Ce que chez vous nous voyons estimer 
N'est pas un Roi qui ne sait point aimer: 
C'est un Mortel qui sait mettre sa vie 
Pour son ami. J'en vois peu de si bons. 
Quatre animaux, vivants de compagnie, 
Vont aux humains en donner des leçons. 
La Gazelle, le Rat, le Corbeau, la Tortue, 
Vivaient ensemble unis: douce société. 
Le choix d'une demeure aux humains inconnue 
Assurait leur félicité. 
Mais quoi! l'homme découvre enfin toutes retraites. 
Soyez au milieu des déserts, 
Au fond des eaux, en haut des airs, 
Vous n'éviterez point ses embûches secrètes. 
La Gazelle s'allait ébattre innocemment, 
Quand un chien, maudit instrument 
Du plaisir barbare des hommes, 
Vint sur l'herbe éventer les traces de ses pas. 
Elle fuit, et le Rat à l'heure du repas 
Dit aux amis restants : D'où vient que nous ne sommes 
Aujourd'hui que trois conviés? 
La Gazelle déjà nous a-t-elle oubliés? 
A ces paroles, la Tortue 
S'écrie, et dit: Ah ! si j'étais 
Comme un Corbeau d'ailes pourvue, 
Tout de ce pas je m'en irais 
Apprendre au moins quelle contrée, 
Quel accident tient arrêtée 
Notre compagne au pied léger: 
Car, à l'égard du coeur, il en faut mieux juger. 
Le Corbeau part à tire d'aile: 
Il aperçoit de loin l'imprudente Gazelle 
Prise au piège, et se tourmentant. 
Il retourne avertir les autres à l'instant. 
Car de lui demander quand, pourquoi, ni comment 
Ce malheur est tombé sur elle, 
Et perdre en vains discours cet utile moment, 
Comme eût fait un Maître d'Ecole, 
Il avait trop de jugement. 
Le Corbeau donc vole et revole. 
Sur son rapport, les trois amis 
Tiennent conseil. Deux sont d'avis 
De se transporter sans remise 
Aux lieux où la Gazelle est prise. 
L'autre, dit le Corbeau, gardera le logis: 
Avec son marcher lent, quand arriverait-elle? 
Après la mort de la Gazelle. 
Ces mots à peine dits, ils s'en vont secourir 
Leur chère et fidèle Compagne, 
Pauvre Chevrette de montagne. 
La Tortue y voulut courir : 
La voilà comme eux en campagne, 
Maudissant ses pieds courts avec juste raison, 
Et la nécessité de porter sa maison. 
Rongemaille (le Rat eut à bon droit ce nom) 
Coupe les noeuds du lacs : on peut penser la joie. 
Le Chasseur vient et dit: Qui m'a ravi ma proie? 
Rongemaille, à ces mots, se retire en un trou, 
Le Corbeau sur un arbre, en un bois la Gazelle; 
Et le Chasseur, à demi fou 
De n'en avoir nulle nouvelle, 
Aperçoit la Tortue, et retient son courroux. 
D'où vient, dit-il, que je m'effraie? 
Je veux qu'à mon souper celle-ci me défraie. 
Il la mit dans son sac. Elle eût payé pour tous, 
Si le Corbeau n'en eût averti la Chevrette. 
Celle-ci, quittant sa retraite, 
Contrefait la boiteuse, et vient se présenter. 
L'homme de suivre, et de jeter 
Tout ce qui lui pesait: si bien que Rongemaille 
Autour des noeuds du sac tant opère et travaille 
Qu'il délivre encor l'autre soeur, 
Sur qui s'était fondé le souper du Chasseur. 
Pilpay conte qu'ainsi la chose s'est passée. 
Pour peu que je voulusse invoquer Apollon, 
J'en ferais, pour vous plaire, un Ouvrage aussi long 
Que l'Iliade ou l'Odyssée. 
Rongemaille ferait le principal héros, 
Quoiqu'à vrai dire ici chacun soit nécessaire. 
Portemaison l'Infante y tient de tels propos 
Que Monsieur du Corbeau va faire 
Office d'Espion, et puis de Messager. 
La Gazelle a d'ailleurs l'adresse d'engager 
Le Chasseur à donner du temps à Rongemaille. 
Ainsi chacun en son endroit 
S'entremet, agit, et travaille. 
A qui donner le prix ? Au coeur si l'on m'en croit.

Bản dịch : Nguyễn Trinh Vực

Linh dương, Rùa, Chuột, Quạ khoang 
Bốn con kết nghĩa đá vàng anh em 
Cùng nhau ở một hang lèn 
Xa Người tưởng được bình yên tốt lành 
Ngờ đâu Người rất tinh anh 
Chỗ nào họ cũng thân hành đến nơi 
Trong rừng, dưới bể, chân trời 
Đi đâu cũng bẫy người đặt giăng 
Linh dương một bữa đi ăn 
Chẳng may gặp phải chó săn của Người 
Linh dương thấy biến chạy dài 
Đến trưa cũng chửa về nơi hang nhà 
Khi ăn bốn mặt còn ba 
Chuột rằng: "Nó dễ quên bà con đây" 
Rùa rằng: "Nếu tớ biết bay 
Xem Linh dương nó giờ đây thế nào 
Dễ chừng mắc nạn nơi đâu 
Linh dương đâu có quên bầu bạn đây" 
Quạ nghe liền cất cánh bay 
Thấy bạn mắc lưới, trở ngay về nhà 
Bởi vì xuống hỏi rầy rà: 
"khinafo", "sao thế", như ba thầy đồ 
Thì Linh dương phải vào lò 
Cảnh tình thật tội mỗi giờ một nguy 
Quạ ta cũng đã nghĩ suy 
Cho nên không xuống vội phi về nhà 
Chuột, Rùa thấy Quạ chạy ra 
"Linh dương nguy quá nó sa bẫy rồi" 
Ba con bàn luận một hồi 
Quạ rằng: "Giờ Chuột với tôi lên đường 
Ta đi tháo bẫy Linh dương 
Anh Rùa chậm chạp khôn đương việc này 
Anhđành ở giữ nhà đây" 
Dứt lời Chuột chạy, Quạ bay tức thì 
Nhưng Rùa cũng cứ theo đi 
Càng đi càng tức chân kia, mai này 
Đến nơi Chuột cắn lưới dày 
Linh dương thoát được khỏi tay lưới Người 
Thợ săn cũng chay đến nơi 
Hô rằng: "Ai cướp mất mòi của tôi?" 
Quạ bay lên ngọn cây Sồi 
Linh dương vào bụi, Chuột chui xuống hầm 
Thợ săn trong dạ càng căm 
Thấy Rùa lững thững thẳng xăm đến liền 
Bỏ Rùa vào đẫy xách lên 
Nói rằng: "Mày đã chọc điên tao rồi 
Tối nay tao thịt mày chơi" 
Dễ thường Rùa phải bỏ đời đó chăng? 
Quạ trông thấy bảo Linh dương 
Linh dương nhảy vụt, Người quăng đẫy Rùa 
Giả đi lạc để Người lùa 
Chuột ta nhân dịp nhảy vô gặm liền 
Rùa ra ai nấy băng miền 
Trong bốn con ấy nên khen con nào? 
Kể công thì Chuột đứng đầu 
Nhưng con nào cũng yêu nhau hết lòng 
Chữ tâm quý hoá vô cùng 
Yêu nhau rời núi lấp sông quản nào

(Nguồn: Thơ ngụ ngôn La Fontaine (tập hai), NXB Giáo dục, 2003)

0 nhận xét:

Đăng nhận xét